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Au Forum Afrque Cian-L’Opinion / Sandrine Sorieul, Directrice générale : « 80 % des entreprises françaises actives en Afrique sont bénéficiaires ou à l’équilibre »

24 avril 2024
Au Forum Afrque Cian-L'Opinion / Sandrine Sorieul, Directrice générale : « 80 % des entreprises françaises actives en Afrique sont bénéficiaires ou à l'équilibre »
Directrice générale du Cian, Sandrine Sorieul en a présenté le traditionnel baromètre annuel. La collecte des avis s’est faite au 3e trimestre 2023 dans 42 pays africains, auprès de 894 dirigeants d’entreprises françaises – 140 en Afrique du Nord, 348 en Afrique de l’Ouest, 180 en Afrique centrale et 226 en Afrique australe, orientale et Océan Indien.

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par Desk Africapresse.paris (APP)
@africa_presse

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Climat des affaires : encore
des efforts à accomplir !

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Si l’on considère les critères de gouvernance et les notations concernant l’administration, les jugements des chefs d’entreprises françaises ayant répondu sont toujours aussi sévères pour les pays africains étudiés, nous append le baromètre 2023 du Cian. « Seule Maurice se distingue nettement de façon positive sur tous les aspects avec un environnement des affaires très attractif » relève Sandrine Sorieul.

Les pays les mieux notés pour l’incitation à l’investissement sont Maurice, le Bénin, le Maroc, le Togo. En matière de douane, l’Afrique du Sud, l’Ouganda et la Tanzanie obtiennent de meilleures notes que les autres. Enfin la corruption est dénoncée comme un
fléau dans la plupart des pays sauf pour Maurice, le Bénin et l’Ouganda.

Côté infrastructures, selon les personnes interrogées, le réseau ferré est faible, sauf au Maroc où les grandes villes sont bien connectées et à grande vitesse, à Maurice et Djibouti. Le réseau routier, déjà satisfaisant en Afrique du Nord, au Kenya, à Maurice et en Afrique du Sud, se renforce en Afrique de l’Ouest (Bénin, Côte d’Ivoire et Sénégal). Les ports sont des atouts certains pour tous les pays ayant accès à la mer, toutefois cela reste un point faible à Madagascar et en Tunisie, où les équipements sont moins sophistiqués que ceux des voisins marocains ou algériens.

« Le secteur de l’eau et de l’assainissement reste un point noir de l’Afrique centrale, ainsi qu’à Madagascar et en Tanzanie. Quant à la distribution électrique, elle est une vraie faiblesse du Mali et du Nigeria et de l’Afrique centrale, avec néanmoins le Gabon mieux équipé que ses pairs » observe la Directrice générale du Cian.

En Afrique australe, le réseau vieillissant et les délestages fréquents de l’Afrique du Sud placent le pays en bas du classement avec Madagascar. Enfin, les réseaux télécoms et Internet sont plutôt corrects partout car les opérateurs ont beaucoup investi, au moins dans les zones d’activité des entreprises, sauf au Tchad et à Djibouti qui sont mal notés sur ce critère.

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60 % d’entreprises en croissance,
80 % bénéficiaires ou à l’équilibre

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La première partie de l’enquête porte sur l’activité des entreprises dans les pays où elles sont implantées et leurs perspectives pour l’année suivante. En 2023, il y a moins de contraste entre les régions ; dans chacun des ensembles, près de 60 % des entreprises indiquent que leur chiffre d’affaires a augmenté, alors que l’année précédente l’Afrique australe, de l’Est et de l’océan Indien se détachait comme la zone géographique la plus dynamique.

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Sandrine Sorieul, Directrice générale du Cian, durant la présentation du Baromètre annuel de l’association, à,Paris le 23 avril 2024. © AM/APP

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« L’enquête montre qu’en Afrique le secteur privé se porte bien et que les entreprises internationales y sont profitables : 80 % des dirigeants sont sereins et annoncent que leur entreprise sera bénéficiaire (54 %) ou à l’équilibre (26 %) en 2023, c’est encore un peu plus qu’en 2022 », se réjouit Sandrine Sorieul.

La région la plus favorable est l’Afrique du Nord, où la rentabilité est acquise pour la totalité des entreprises de l’échantillon installées en Égypte, pour 70 % de celles installées en Tunisie, et pour plus de 60 % de celles installées au Maroc et en Mauritanie. À noter qu’en Algérie, seulement 36 % des dirigeants ont enregistré une activité profitable, la moitié étant simplement à l’équilibre.

En matière d’investissement pour 2024, les pays en tête sont le Mozambique, l’Ouganda, le Congo Brazzaville, le Nigeria et la Guinée Conakry, suivis du Sénégal et de la Côte d’Ivoire où les entreprises françaises ont un ancrage solide et qui accueillent souvent leur première implantation en Afrique subsaharienne. En revanche, il y aura une nette diminution des investissements dans les pays de l’AES, voire un retrait du Niger ou du Mali ; les activités au Burkina sont aussi réduites.

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